Wastelands

De Warhammer - Age of Sigmar - Lexicanum

Histoire :

Les Wastelands, "Terres Incultes ", n'ont pas toujours mérite ce nom. Bien avant l'arrivée de l'Homme dans le Vieux Monde, les terres à l'embouchure du Reik étaient couvertes de riches prairies et de bois généreux, où les arbres produisaient en abondance une variété infinie de fruits. Les Maitres-Érudits des Elfes des Mers ont gardé le souvenir d'une faune abondante qui garantissait à jamais de la viande pour leur nouveau port en cette contrée vierge. Les troupeaux d'aurochs, qui ont maintenant presque disparu du Vieux Monde, comptaient des milliers de têtes. Ils étaient si nombreux que les légendes elfes prétendent qu'un aveugle n'avait qu'à lirer une flèche en l'air pour ramener un festin.

Les Nains adoraient aussi cette terre, qu'ils appelaient Tiwaz-Katalbüyk, "Repos à la Fin du Voyage". Ils étaient alors les amis des Elfes. Ils foraient les montagnes et tamisaient les torrents à la recherche des gemmes et de minerais précieux. Ils commerçaient avec les Elles qui leur fournissaient le produit de leur artisanat sophistiqué et les matériaux bruts récoltés au-delà des mers. Même après le départ de l'une et l'autre race, suite à la terrible guerre qui les avait opposées, les futures "Terres Incultes" étaient encore un pays de cocagne.

Mais la période qui avait suivi ces événements et précédé l'arrivée de l'Homme avait été marquée par l'invasion du Chaos et du mal, un cancer venu du nord comme du sud. Les Skavens, qui étendaient partout leurs tunnels comme s'ils voulaient saper l'assise même du continent, avaient surgi des mines abandonnées et ravagé la surface. Le pays avait été dévasté en quelques décennies, les troupeaux massacrés, les eaux empoisonnées ci les vergers rasés. Dévorant ce nouveau domaine comme une infestation de vermine, les Skavens s'étaient heurtés au nord aux Fimirs, une race de reptiliens géants qui avaient aussi entrepris de remodeler ces terres à leur propre image blasphématoire.

La guerre était inévitable. Seuls les Skavens et les Fimirs pourraient dire combien de temps elle a duré mais personne n'osera jamais les questionner. Les Skavens avaient bâti de vastes forteresses pour défendre leurs conquêtes, et lentement rongèrent le territoire fimir. Finalement, un cataclysme avait ravage les deux camps. Qu'il ait été invoque par les Fimirs désespérés ou des Skavens décides à en finir importe peu. Peut-être s'agissait-il d'une rébellion de la terre elle-même, d'un spasme de rejet. Un raz de marée de magie avait balayé le pays et les terres s'étaient convulsées et fendillées. En une nuit, les forteresses skavens et les places fortes fimirs avaient été rasées par les coups de boutoir de la roche mère en folie. Les armées des deux camps avaient été détruites et leurs séides broyés ou engloutis. À l'aube, il ne restait plus que la terre nue, décapée de toute vie ou presque et cachant ses blessures sous un épais manteau de brouillard.

Géographie :

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Les Wastelands s'étendent de la Forêt Laurelorn a l'est jusqu'aux Pâles Sœurs et la Marche de Bretonnie à l'ouest, des limites des Landes Miroitantes sur la frontière impériale aux rivages de la Mer des Griffes. Çà et là, quelques fermes et hameaux réussissent à arracher de quoi vivre aux terres désolées, le long du Reik en particulier, mais la majeure partie de la population vit à Marienburg.

La mer

Les Wastelands sont bordées au nord par la Mer des Griffes dont les eaux turbulentes bouillonnent bien souvent sous le fouet de féroces tempêtes. Les marins marienbourgeois prétendent que seuls les "Elfes fous et les Nordiques" se risquent en mer en hiver.

Entre Mittherbst et Mondstille, les tempêtes sont si sauvages que seuls les elfes font escale à Marienburg, et quelques navires pilotés par des âmes désespérées, ivrognes, déments... ou capitaines nordiques.

Les errances de Morrslieb, la Lune du Chaos, ou quelque vieille rancune de Manann, suscitent aussi de fantastiques marées qui ont souvent inondé la cité dans le passé. Devenues moins fréquentes ces derniers siècles, depuis la construction des grandes pompes naines sous le Vlœdmuur, ces invasions de la Mer des Griffes continuent de saccager la ville de temps à autre, n'épargnant que les îles les plus élevées qui abritent les maisons des plus riches.

Quand le Reik entre dans la mer, la terre s'écarte en une vaste baie, la Manaanspoort Zee. C'est le verger de Marienburg, sa source essentielle de nourriture. Des centaines de bateaux quittent chaque jour le port pour récolter une riche moisson d'aiglefins, flétans et harengs. Les baleines fréquentent aussi l'embouchure, en particulier, la peu connue baleine trois-points, animal sacré du culte de Manaan dont la tête arbore une marque blanche en forme de trident. La baie est aussi fréquentée par les requins à barbes grises, plus connus sous l'appellation de "Matous de Stromfels", un hommage à leur agressivité et à leur voracité. A l'instar de ce dieu interdit, toute proie leur est bonne et il leur est arrivé de happer plus d'un pécheur imprudent qui se penchait pour hisser son filet à bord.

La Manaanspoort Zee est aussi la principale artère de Marienburg. C'est là que passent les milliers de navires chargés des marchandises de tout le monde connu et là que bat le pouls de la cité-état, la plupart de ces navires empruntent la route nord-est. se liant au phare de Fort Solace pour éviter les écueils qui bordent la rive sud-est du Cap des Pirates au village de Brœkwater. Les plus téméraires se risquent pourtant dans cette autre voie quand ils tiennent à gagner quelques heures sur leurs concurrents. Ces capitaines courageux payent cependant un lourd tribut aux caprices des courants des marées et aux balises frauduleuses des naufrageurs.

Au niveau du marais, un banc de sable émerge progressivement des eaux le long de chacune des côtes. Les dunes, balayées par des vents glacés, s'enfoncent à l'intérieur des terres sur une journée de cheval environ. Seules quelques touffes de plantes héroïques et cabanes de pêcheur ou d'ermite viennent rompre la monotonie de ce paysage désolé. La vie y abonde pourtant : ce rivage regorge de harengs, anguilles des sables et capucettes qui frayent par milliers sur le sable. La plage elle-même abrite des nuées de crabes et d'insectes divers. Quelques bandes de phoques et de lions de mer fréquentent encore l'endroit, vestiges des fabuleux troupeaux qui s'y arrêtaient autrefois, mais qui ont été presque complètement exterminés par les chasseurs au XVIII' siècle. La limace de mer vert tacheté ne se trouve nulle part ailleurs. Débitée en rondelles et conservée dans la saumure, elle fait les délices des aristocrates de Bretonnie du nord. Toute cette faune attire aussi mouettes et bécasseaux et leurs appels funèbres confèrent à cette région une atmosphère de terre hantée.

Au nord

A partir de la mer, le terrain gagne en altitude jusqu'à une crête qui marque la limite des vastes landes que les gens associent habituellement avec les Wastelands. Au nord-est de Marienburg et des marais s'étendent les Collines Déferlantes, un pays dont le nom reflète bien le caractère accidenté. Aux basses collines couvertes d'herbes rases succèdent des vallons marécageux ou des mares bourrées de joncs. Un bosquet de chênes ou de pins rabougris, maladifs, vient parfois couper ce paysage. D'épais brouillards recouvrent bien souvent cette partie des Wastelands à l'automne et au printemps, quand elle n'est pas balayée par les vents glacés qui soufflent de la Mer des Griffes. Les fréquentes pluies d'hiver transforment les Collines en un bourbier où bien peu osent s'aventurer, alors que l'été apporte une chaleur humide que seuls les moustiques apprécient vraiment ; et il y a beaucoup, beaucoup de moustiques.

Çà et là, de gros entassements de rocs surgissent du sol comme des dents brisées. La plupart n'y voient que des résurgences naturelles de la roche mère, mais certains érudits considèrent qu'il s'agit des vestiges d'antiques civilisations et que les étranges motifs gravés par les intempéries sont en fait les sceaux de tailleurs de pierre pré-humains. Nombre de ces formations rocheuses ont mauvaise réputation et la pire revient certainement au "Roc Rat", un enchevêtrement de blocs cyclopéens à la bordure nord du Marais Grootscher. Plusieurs des blocs du Roc Rat portent des marques étrangement semblables à celles laissées par les Skavens. Quelle que soit la vérité, rares sont ceux qui se risquent à camper dans leur ombre.

L'Homme survit pourtant dans ce paysage sinistre. Les Collines Déferlantes sont piquetées çà et là de fermes et de hameaux. Les autochtones réussissent à tirer leur subsistance de cette terre, entretiennent des potagers minuscules et élèvent des troupeaux de moutons et de bœufs nerveux. Contrairement aux Wastelandais de la cité, ce sont des gens soupçonneux qui se méfient des étrangers et n'ouvrent presque jamais leur porte une fois le soir tombé.

Le long de la côte nord, il n'existe que deux agglomérations notables. La première est Fort Solace, un petit port de 310 âmes construit autour d'un phare de la rive nord de la Manaanspoort Zee. C'est une ville nouvelle, fondée après la destruction d'Alm-shoven et de son phare sur la rive opposée lors de la dernière incursion du Chaos. Fort Solace est la propriété pleine et entière de la Bourse d'Import-Export et son gouverneur est un employé de la Bourse. Les navires qui entrent dans la Manaanspoort Zee à la tombée de la nuit préfèrent souvent faire étape ici avant de gagner Marienburg; il en est de même pour ceux, plus rares, qui filent directement vers la Norsca ou Kislev sans escale dans la cité. Fort Solace ne peut guère offrir que les services les plus élémentaires car les marchandises qui ne prennent pas la route de la cité-état y sont lourdement taxées, le Directorat préférant voir passer la totalité du trafic maritime par Marienburg.

A l'extrême nord des Collines Déferlantes, à la fin d'une piste défoncée prétentieusement appelée "Vieille Route du Nord", se trouve la ville frontière d'Aarnau. Cette ville de pêcheurs et de fermiers est le fief ancestral de la dernière vieille famille noble des Wastelands, les Van Buuren, et ses 4000 habitants prennent très au sérieux leur rôle auto proclamé de défenseurs de l'indépendance des Wastelands. Défenseurs contre qui, se demandent en souriant les Marienbourgeois ; les Elfes de la Laurelorn ne s'occupent pas des affaires de leurs voisins et il est peu probable que l'Empire choisisse ce coin perdu du Vieux Monde pour le passage de ses armées. Cela n'empêche pas les 150 hommes de la milice de s'entraîner sur le pré communal un Festag sur deux, sous les acclamations des enfants et l'oeil vigilant du baron Martinus van Buuren. Année après année, le vieux beau a dépense tellement d'argent en uniformes et équipement que les hommes d'Aarnau ont été sur-nommés les "Paons des Wastelands". Ceux qui les ont vus coin battre les groupes de raids fimirs au nord des Collines Déferlantes se gardent bien cependant d'utiliser cette appellation en présence d'un ressortissant d'Aarnau.

Les collines Déferlantes sont traversées par une véritable grand-route, la Route de Middenheim. C'est la principale voie terrestre entre l'Empire et Marienburg. Si l'on excepte le Péage Wouduin à l'orée de la Foret Laurelorn et les auberges-relais à une journée les unes des autres, elle traverse un pays désert, et les cochers font généralement tout leur possible pour que ce voyage ne dure pas plus que nécessaire. Ces terres désolées servent en effet de refuge à nombre de proscrits, bandits de grand chemin, et pire.


Politique :

Loin des forêts de l'intérieur, les habitants des Wastelands n'ont qu'une faible expérience des périls du Chaos. Cela fait qu'ils sont plus laxistes - certains disent même trop laxistes- en face de ses dangers, que les peuples superstitieux de l'Empire. Ceux qui vivent plus près des forêts sont plus prudents, plus soupçonneux face à des étrangers et moins confiants, même entre eux. Toutefois, dans Marienburg et ses alentours, les gens sont amicaux et ouverts, comme il convient à un port cosmopolite dans lequel se présentent des marchands venus de partout. A une époque de son histoire, Marienburg faisait partie de l'Empire, mais ses habitants ont toujours fait preuve d'une grande indépendance et ils ont profité du fait que leur cité contrôle la majorité du commerce outre-nier de l'Empire, pour exiger des Empereurs successifs, une plus grande autonomie. Ces visées indépendantistes étant soutenues par les Bretonniens, les Bourgmestres de Marienburg sont maintenant en position de jouer de ces deux puissances pour obtenir ce qu'ils veulent.

Population :

Les habitants des Wastelands partagent beaucoup de traits physiques avec ceux du Reikland et sont grands et robustes, durs à la tâche et volontaires.

Langages:

Les habitants des Wastelands parlent l'Occidental avec des dialectes identiques à ceux des citoyens de l'Empire.

Cités :

La seule agglomération de quelque importance dans les Wastelands est la cité portuaire de Marienburg. Si vous voulez préparer des cartes montrant d'autres colonies dans les Wastelands, il faudra vous souvenir qu'il n'existe pas de villes, seulement des villages et des fermes.

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