Arabie

De Warhammer - Age of Sigmar - Lexicanum

Le vaste pays désertique qu'est l'Arabie se trouve de l'autre côté de la mer en face de la Tilée et de l'Estahe. Il y a plusieurs cités habitées, certaines sur la côte et d'autres à l'intérieur des terres, ainsi que bien des ruines désertes remontant aux légendaires Guerres de la Mort. Les hordes de morts vivants y avaient surgi de l'est pour dévaster les anciennes civilisations arabiennes. Il fallut de nombreux siècles pour que celles-ci renaissent. Pendant ce temps, la culture d'Arabie fut maintenue en vie par les tribus nomades qui sillonnaient les déserts les plus inhospitaliers, impossibles à détruire et trop coriaces pour mourir. De génération en génération, ces tribus repeuplèrent de nombreuses anciennes cités et établirent de nouvelles dynasties pour y régner.

En 1240, les cités de la côte d'Arabie étaient prospères. Les corsaires, à bord de leurs felouques de guerre pillaient les côtes de Tilée et d'Estalie. Pour contrer cette menace, les tiléens engagèrent davantage de Nordiques dans leurs drakkars. Il en résulta un grand rassemblement de corsaires et l'attaque de la forteresse nordique de Sartosa, qui fut prise dans un bain de sang.

Les Nordiques se battirent jusqu'à la mort, mais les corsaires, rusés et nombreux, eurent le dessus. Dès lors, les attaques de corsaires sur les côtes de Tilée empirèrent. Les Tiléens se rendirent compte qu'ils étaient plus difficiles à piéger que les Nordiques, et bien moins désireux de mettre un terme à leurs pillages pour devenir mercenaires. Les chefs corsaires étaient en effet liés par des serments tribaux aux Émirs et aux Cheiks, et ils ne pouvaient pas changer d'allégeance pour de l'or. Les choses devinrent encore pires avec l'avènement du Sultanat d'Arabie. En 1435 ou vers cette époque, un obscur sorcier arabien du nom de Jaffar unifia les tribus nomades grâce à son charisme et à son pouvoir d'invoquer des génies du / désert. Il prit le titre de Sultan de toute l'Arabie. Qu'il ait été inspiré par des visions, des illusions, des génies, son ambition, sa cupidité ou par les machiavéliques skavens, le Sultan décida d'envahir l'Estalie. A la tête d'une immense horde, il débarqua en Estalie et prit Magritta. Peu après, Tobaro était assiégée par son armée. Ce fut le début des croisades d'Arabie, tandis que des milliers de chevaliers de la Bretonnie et de l'Empire répondaient à l'appel au secours des fiers Estaliens désespérés et acculés. Des mercenaires de Tilée se joignirent nombreux aux croisades, libérant Tobaro et aidant à reprendre Magritta. Une fois le Sultan repoussé en Arabie puis vaincu à Al Haikk, les Tiléens purent commencer à débarrasser la mer des corsaires. En 1501, Sartosa fut enfin reprise par une armée mercenaire menée par Luciano Catena. A l'époque, plusieurs contingents arabiens servaient les princes marchands de Tilée comme mercenaires. La chute du Sultan les avait libérés de tout serment de loyauté envers lui et il était à présent condamné pour ses pactes impies avec des génies maléfiques. La marche des croisés et le répit temporaire gagné sur la menace des corsaires ouvrirent l'Arabie aux marchands du Vieux Monde. Les marchands tiléens furent prompts à conclure des marchés lucratifs avec les Emirs des cités côtières et les Cheiks des terres intérieures. La plus grande partie des richesses de l'Arabie ayant été pillées par les croisés, et la plupart de leurs felouques de guerre ayant été brûlées ou coulées, les marchands arabiens étaient plus qu'heureux de pouvoir commercer.

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Les marchands tiléens aventureux ne tardèrent pas à inspecter les marchandises présentées dans les souks et les casbahs. Ils commercèrent avec les nomades du désert et entendirent parler des mystérieuses jungles des pays du sud. Les navigateurs locaux leur parlèrent de la forteresse elfique loin au sud, et comment les Haut Elfe s'efforçaient d'empêcher quiconque de faire voile vers l'ouest ou l'est. Bien entendu, des cartes furent achetées à la moindre opportunité, ainsi que d'étranges appareils de navigation et d'astronomie conçus par les sorciers d'Arabie. Les marchands tiléens maîtrisèrent vite l'art du marchandage, et leurs acquisitions ne leur coûtèrent que très peu d'or ! Le port aux épices de Copher possède à présent un quartier tiléen séparé de la haute cité par un mur. Il existe aussi de petites enclaves de marchands d'autres nationalités, comme la rue des Cent Nains, connue pour ses échoppes de forgerons, d'armuriers et de fabricants de perruques. Mais la majorité des échanges entre l'Arabie et le Vieux Monde passe tout de même par les Tiléens. Les guerres entre Cheiks rivaux sont assez fréquentes au cœur de l'Arabie, et les Tiléens évitent autant que possible de s'impliquer dans la politique locale. Il leur est cependant arrivé de financer des armées de mercenaires pour combattre les morts vivants venus de l'est.

Parfois, les chefs arabiens engagent des mercenaires pour explorer les antiques nécropoles ou cités en ruines. Ils profanent les tombes pour éviter que les morts ne se relèvent et brûlent tout parchemin impie qu'ils y trouvent. L'or et les trésors découverts sont partagés entre les mercenaires comme butin. L'or n'est pourtant pas le seul motif de ces expéditions de pillage de sépultures. Les marchands tiléens de cités comme Remas ou Verezzo peuvent payer le prix fort pour des sphinx en pierre exotiques ou des statues de l'ancienne Khemri afin de décorer leurs villas et piazzas. Les morts s'indignent parfois de tels outrages et se lèvent alors pour se venger des profanateurs. Une fois, des centaines de guerriers squelettes jaillirent de leurs urnes funéraires pour protéger la momie de leur ancien seigneur. Les nomades s'enfuirent, fous de terreurs, laissant le reste de l'armée mercenaire se frayer un chemin hors de la nécropole jusqu'à la mer. Même les Tiléens ne peuvent pas négocier avec les Rois des Tombes !

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