Grand Immonde

De Warhammer - Age of Sigmar - Lexicanum

Les seigneurs des infections, les putréfiés, les maîtres des mouches, les seigneurs de la puanteur, les pères Nurgle

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Des cortèges entiers de serviteurs de Nurgle errent à travers les Désolations du Chaos. Infatigables, ils se rendent d'un lieu à un autre pour y faire l'apologie de la pestilence, provoquer des tumescences spontanées et ne laisser derrière eux que des champs morbides et brisés, jonchés de corps et de végétation pourrie. Les porte-pestes relatent la gloire de leur hideux maître, tandis que les tapis de nurglings braillent et gémissent, agités par les secousses du changement perpétuel qui définit leur existence. Et derrière cette grande parade, suit la foule de fidèles mortels, que le désespoir a rendu fous et pour qui la seule lueur vient des merveilles promises par les serviteurs de Nurgle. Mais de tous les membres de cet ost turbulent, nul n'est aussi horrible que les grands immondes.

Ces énormes horreurs marient l'allure la plus grotesque qui soit avec une putréfaction endémique. Il s'agit d'êtres sinistres dont la morbidité et la corruption provoquent la démence de ceux qui ont le malheur de les croiser. Pour eux, la honte n'existe pas, pas plus que la décence, ce qui leur permet de se complaire dans les gestes les plus vils. Ils enfoncent allègrement leurs doigts boudinés et véreux dans leurs narines dégoulinantes. Ils répandent des excréments d'une telle puissance pestilentielle, que la moindre bouffée suffit à tuer. Ils s'empiffrent de nourriture et de boisson, avant de régurgiter sur le sol ces repas souillés par leurs entrailles, éjectés par les plaies béantes qui parcourent leur énorme masse. Et quand ils ne se laissent pas aller à la gloutonnerie, ils rient et cajolent affectueusement leurs portées braillardes de nurglings.

Sur le champ de bataille, les grands immondes se dandinent jusqu'au plus vif de la lutte, et marmonnent des plaisanteries à ce point répugnantes que les âmes de ceux qui les entendent se mettent à flétrir. Le putréfié massacre ses adversaires tout en gloussant d'une joie abjecte. Il agrippe un guerrier qui tente de s'enfuir pour l'enfourner dans sa gueule suppurante, juste avant d'en évacuer la carcasse dissoute dans un geyser de vomissements acides. Et dans les dépouilles de ses victimes, se développent les pires monstruosités, et le maître des mouches, qui ne manque jamais de patience quand il s'agit de ses rejetons, marquera volontiers une pause pour aider une nouvelle horreur innommable à naître ou pour récolter la moisissure et la corruption qui émanent des morts agités de soubresauts.

Manifestation

Les signes de la présence d'un grand immonde ne peuvent échapper à quiconque, y compris à ceux qui refusent d'imaginer qu'une telle chose puisse souiller la surface du monde. L'air s'alourdit et l'humidité ambiante se précise. Les vents semblent s'apaiser, chargés d'une vague odeur de putréfaction, mélange de dents pourries et de charogne restée trop longtemps au soleil. Dans les plis d'un vêtement, enfoui sous les rembourrements de l'armure, dans le moindre recoin de chair, un petit picotement annonce l'éclosion d'une vermine. Des mouches noires et grasses semblent affluer de partout, une par une dans un premier temps, puis par nuées.

Le démon se rapproche et l'infestation de mouches et de vers se précise. Tout est touché ; la nourriture, l'eau. Les fruits et les légumes se ratatinent à une telle vitesse qu'ils en explosent et que leurs graines se répandent au sol dans une éclaboussure visqueuse. Tout semble mûrir jusqu'au point idéal de la cueillette, juste avant d'éclater pour ne laisser que des tas de substance putréfiée.

Et alors, apparaît le grand immonde. Son aura de laideur totale se répand sur toute la plaine, provoquant des lésions sur la chair de chacun et le développement accéléré des tumeurs, verrues et bubons existants. Tout ce qui vit succombe à la putréfaction et s'affaisse sur l'arbre, la tige ou la racine. Des nuages de mouches viennent obstruer le ciel et l'air est privé de toute vie pour accueillir la puanteur de la mort. Puis, le rire tonitruant et les obscénités plongent ceux qui les entendent dans le désespoir et la folie..

Aspect

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Les grands immondes de Nurgle font partie des démons les plus hideux et terribles que connaissent les mortels. Ils apparaissent sous des nuées de mouches comme les répliques presque parfaites de Nurgle en personne : des formes parcourues de protubérances diverses, bouffies par la corruption. Leur peau d'un vert nauséeux n'est rien de plus que quelques espaces lisses qui se battent entre des furoncles vertigineux, des plaies profondes desquelles jaillissent des torrents de pus épais et des plaques de cloques frémissantes. Le monstre est à lui seul un vivier pour toutes les épidémies susceptibles de tourmenter les bonnes gens du royaume des mortels. À travers les diverses déchirures et plaies qui accablent sa chair, on peut voir l'ensemble de ses organes internes, qui véhiculent la corruption de ce corps massif, et répandent sur son épaisse peau leur bile et autres humeurs répugnantes, autant de contagions inédites prêtes à consumer la chair. Et dans cette masse grotesque, rampent, fouinent, tètent et se cachent des couvées de minuscules nurglings, que le maître des mouches considère comme ses petits. Le grand immonde n'est rien d'autre que le déclin et la putréfaction inévitables de chaque chose.

Malgré leur aspect morbide, les putréfiés sont des êtres plutôt joviaux qui se montrent presque paternels avec leurs animaux de compagnie et leurs serviteurs. Entre les roucoulements rances et les louanges constamment débitées par leur gueule suppurante, l'existence de ces créatures relève de la démence. Les grands immondes tirent une grande fierté des exploits des autres adeptes de Nurgle et célèbrent bruyamment chaque nouvelle maladie, forme de vérole ou inflammation. Chaque fois qu'ils sont témoins de la destruction perpétrée au nom de Nurgle, on peut entendre leur rire retentir sur des lieues. Cet amour de Nurgle et de ses enfants engendre une volonté enjouée de lutter en son nom, car quel meilleur jardin pour la pestilence que le champ de bataille jonché de cadavres? Le grand immonde se lance dans la mêlée en tête d'une déferlante de détritus et de pourriture, armé de son grand fléau et dégoulinant de corruption. Il nage littéralement au cœur des armées ennemies, sa progression étant aussi implacable que celle de l'ultime déclin.

Pouvoirs

L'apparence du grand immonde suffit à démoraliser les héros les plus audacieux. L'air se vicie par sa seule présence, se chargeant d'une brunie pestilentielle qui contamine tous les mortels de maladies horribles ravageant le corps comme l'esprit. À chacune des prodigieuses flatulences du monstre, naît une nouvelle épidémie ; chaque rot tonitruant produit des légions de maladies virulentes. Ceux qui ont le malheur de se retrouver face à ces démons (ou derrière eux) ont peu d'espoir de survivre à la rencontre.

Le grand immonde contamine la terre autant qu'il infecte l'air. Où qu'il aille, il laisse une traînée de substance visqueuse et glissante qui engendre des nurglings par milliers. L'herbe s'illumine alors et se développe jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus supporter son propre poids. La roche se dissout et la terre se transforme en bourbier d'excréments et de boue. Le pire est que le sillon laissé par le seigneur de la puanteur persiste pendant des décennies. La terre est polluée et il ne peut s'y développer que des calamités prêtes à accabler les imprudents.

Voir un grand immonde est une expérience terrible, mais ce n'est rien à côté de l'affronter. Sa peau dégoulinante provoque la corrosion accélérée des métaux les plus résistants. Des volutes de fumée acre et des gouttelettes de sécrétion acide enveloppent le démon quand il nage littéralement dans les rangs ennemis. Et pendant tout ce temps, le monstre régurgite le contenu de son énorme gosier béant, vomissant un mélange impie d'entrailles, de chair à moitié digérée, de vermine se tortillant et de ses propres excréments, dans un torrent qui non seulement brûle les victimes, mais les contamine également des plus virulentes affections connues des terres des hommes.

Source

Warhammer JDR Tome de la Corruption